Interview : So zéro déchet

Peux-tu nous parler un peu de toi et de ton contenu ? 

Je m’appelle Solange, j’ai 26 ans et je suis bibliothécaire. Sur les réseaux sociaux, je suis connue sous le pseudonyme de So’ Zéro Déchet. J’ai débuté ma création de contenu sur Instagram au début de ma transition zéro déchet en 2018. Sur mon compte, je partage autour de l’écologie et du zéro déchet, dans la bienveillance et la bonne humeur. Mon but est de faire prendre conscience à tout un chacun que les petits gestes du quotidien ont un impact positif pour amorcer des changements significatifs pour notre avenir et celui de la planète. De plus, je mets un point d’honneur à rappeler que la culpabilité n’a pas sa place dans la transition zéro déchet, qu’il n’y a pas de zéro déchet parfait et qu’il n’est pas nécessaire de se mettre une pression de fou pour changer ses habitudes !

Quand j’ai lancé mon site internet, j’ai créé un blog sur lequel je m’exprime plus longuement sur certains sujets. Chaque semaine, je publie un article sur des thématiques variées en lien avec l’écologie et le zéro déchet.

Depuis août 2021, je me suis lancée comme indépendante en professionnalisant So’ Zéro déchet. Je propose mes services d’accompagnement zéro déchet pour particuliers. J’aide les gens à réduire leurs déchets en leur proposant des accompagnements personnalisés pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs. Je propose également une formation de groupe en ligne pour débuter le zéro déchet sereinement et réduire ses déchets rapidement.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de partager sur le zéro déchet ?

En 2018, quand j’ai commencé à m’intéresser au zéro déchet, j’étais la seule de ma famille et de mon cercle d’amis à remettre en question mes habitudes de consommation et à vouloir réduire mes déchets. J’étais bien souvent traitée « d’écolo », on prétendait que cette nouvelle lubie n’était qu’une phase et que cela n’allait pas durer. Je me sentais alors très seule dans ma transition écologique.

À ce moment-là, j’ai découvert en effectuant quelques recherches qu’il existait une grande communauté francophone autour de cette thématique. J’avais aussi constaté qu’il n’y avait que peu de comptes suisses. J’ai donc ouvert un compte Instagram dédié au zéro déchet pour partager mon aventure et ma réduction de déchets, un peu comme un journal de bord. Je me suis alors entourée de personnes partageant elles-mêmes leur transition et on s’entraidait beaucoup au quotidien.

En 2019, mon contenu a évolué et j’ai commencé à distiller mes conseils, n’étant plus au stade de novice en la matière. C’était quelque chose qui m’était de plus en plus demandé au fil du temps, et c’était quelque chose que j’appréciais beaucoup, car pour moi, aider et transmettre mon savoir, c’est une seconde nature. J’ai développé mon compte Instagram dans ce sens-là et j’ai reçu de plus en plus de messages de personnes me remerciant de les avoir aidées à se lancer. Cette notion de partage des connaissances et du savoir, d’entraide et de sensibilisation à l’écologie et à un mode de vie plus éco-responsable est aujourd’hui mon moteur dans ma création de contenu.

D’après toi, quelles sont les trois qualités principales d’un bon créateur de contenu ?

Cette notion de « bon » créateur de contenu est assez subjective selon moi. Pour oser créer du contenu, on doit avoir une confiance de soi assez haute et se sentir un minimum légitime dans ce qu’on fait pour avoir la force de le partager ! Si cependant, on doit déterminer les composantes principales pour créer du contenu qui va plaire, voici pour moi les 3 points à prendre en compte.

Pour proposer du bon contenu, il faut avant tout avoir l’envie de le transmettre. Sans l’envie, il n’est pas possible selon moi de créer du contenu qui va susciter de l’intérêt. Il est également important de connaître son public et ses besoins et d’être à l’écoute de son audience, pour lui proposer du contenu toujours pertinent et en adéquation avec ce qu’elle recherche. Enfin, la créativité est un point essentiel, pour moi, pour être un bon créateur de contenu. Il faut être créatif pour trouver des idées. Il faut être créatif et inventif pour les partager avec son audience, tant sur le fond que dans la forme.

La créativité est vraiment un point important dans ma vie. Écriture, cuisine, dessin, peinture, broderie, bricolage, projets déco, création de visuels dans Canva… Mon quotidien est parsemé de créativité ! Je ressens par période un besoin plus fort de cultiver ma créativité. Une chose est sûre, mes carnets se noircissent et mon cerveau surchauffe très régulièrement !

Tu es très active sur Instagram, notamment avec tes Reels. Aurais-tu des conseils à donner à ceux qui ont de la peine à créer du contenu ?

Je n’ai pas toujours été si active sur Instagram, mais il est vrai que depuis que j’ai suivi la formation Booste Ta Bulle, avant de lancer mon activité d’indépendante, mon cerveau bouillonne et j’ai un stock de publications si grand, que cela me permet de publier tous les jours.

Depuis cet été, je me suis penchée sur la question des Reels de manière plus assidue. J’ai constaté que c’était un bon moyen de faire connaître mon compte Instagram tout en proposant du contenu à la fois pertinent et drôle. Mes premiers Reels étaient faits sans que je me montre, puis j’ai progressivement passé le cap de montrer ma tête sur les réseaux sociaux. À partir du moment où j’ai eu ce déclic, j’ai commencé à concevoir davantage de Reels. Cette production s’est encore accentuée quand j’ai découvert TikTok.

Concernant les conseils à donner aux personnes qui ont de la peine à créer du contenu, je pense que dans un premier temps, s’inspirer des tendances est un bon moyen pour trouver des idées. Cela nous amène à pousser notre créativité pour adapter la tendance à notre contenu. Ensuite, il est, selon moi, primordial de définir notre contenu, nos sujets, nos envies et nos buts. À partir du moment où cette base est posée, on peut définir des catégories générales de contenu et lister nos sujets pour chacune de ses catégories. Il est important d’utiliser toutes les facettes que nous offrent nos canaux/outils. Si je prends l’exemple d’Instagram, l’application me permet de faire des posts, des carrousels, des stories, des IGTV, des lives, des reels et même des sélections de posts. Sur cette base-là, c’est à moi de choisir par quel biais je vais communiquer sur un sujet. L’avantage, c’est que je peux parler d’un même sujet de multiples façons, tant sur le contenu même, que dans la façon de délivrer le message. Cela booste ma créativité et me permet de traiter des thématiques de différentes manières.

Je tiens aussi à dire qu’il est important de s’écouter. Ce n’est pas grave de ne pas avoir envie de créer du contenu tout le temps. Ça m’arrive aussi et dans ces cas-là, je pioche dans mon contenu prévu à l’avance ou dans des posts créés et non publiés. Enfin, si je devais donner un dernier conseil, c’est de toujours prendre du plaisir dans sa création de contenu. Si cela devient une contrainte, c’est qu’on ne suit pas le bon chemin !

Comment imagines-tu l’évolution de ta création de contenu ?

J’ai constamment le cerveau en ébullition et 10 idées à la seconde. J’expérimente beaucoup de choses, notamment avec le blog, la newsletter et plus récemment TikTok et Pinterest. J’ai aussi monté mon rendez-vous mensuel en live sur Instagram… Cela ne m’étonnerait pas que, sur un coup de tête, je lance un nouveau concept (rires) !

En ce moment, j’ai des idées et des envies pour la suite, mais je ne sais pas encore dans quelle mesure cela se concrétisera ou non… Le mot e-book me vient en tête, mais je n’en dirais pas plus, pour ne pas me porter la poisse (rires).

Sinon, dans un autre registre, le lancement de mon activité m’a permis de faire des rencontres extraordinaires et de mettre en place des collaborations inattendues. À l’heure où j’écris ses lignes, je m’apprête à expérimenter le format en présentiel, à mi-chemin entre conférence et table ronde. J’organise également une rencontre avec mes abonnés, autour d’un pique-nique zéro déchet. Il n’est donc pas impossible que ce format « in real life » prenne plus de place dans un avenir proche.

Peux-tu nous parler de ton organisation et de la planification de ton contenu ? 

Concernant mes idées de contenu, je note tout dans des carnets ou dans les notes de mon téléphone. Je vais cependant progressivement migrer ces données sur Notion, pour y avoir accès à la fois depuis mon ordinateur et mon téléphone et ainsi tout centraliser. J’organise ma planification à la semaine, afin de pouvoir m’adapter au mieux à l’actualité. Pour l’anecdote, cela ne m’a pas empêchée de me faire surprendre par la parution du rapport du GIEC… Et c’est ainsi que cela donne un Reel filmé à la va-vite, avec du bruit de fond et les cheveux en bataille encore mouillés (rires) !

Pour la planification de mon contenu, je commence toujours par organiser le tout sur papier brouillon, avant de reporter la version finale sur mon calendrier de publication dans Notion. Ensuite, pour la création de mes visuels, je pratique le batch en fin de semaine pour la semaine suivante. Je commence par créer tous mes templates dans Canva, puis je crée les légendes de mes posts et je sélectionne mes hashtags (ils sont tous regroupés sur Notion par catégorie). Une fois ces étapes faites, je programme mes posts dans la suite Facebook Creator Studio. Pour les Reels, je les tourne au jour le jour.

Pour mon blog, j’essaie de toujours avoir des articles d’avance et de faire coïncider mon contenu entre le blog et Instagram. Finalement, pour la So’ Zéro Letter, je l’écris en principe en One Shot en fin de semaine. Pour la partie des idées de repas locaux et de saison, je m’inspire des fruits et légumes de saison, de mes repas et de mes envies pour proposer 7 idées végétariennes variées. Pour la recette de la semaine, je pioche parmi une de ses 7 idées pour détailler la recette. Pour ma petite sélection de la semaine, je m’inspire de mes lectures, de mes découvertes, des reportages que j’ai appréciés durant la semaine.

Et enfin, quel conseil donnerais-tu aux personnes qui souhaitent créer du contenu, mais qui ne savent pas par quoi commencer ? 

Si l’envie de créer du contenu est là, il n’y a qu’une chose à faire : foncer ! Il est important de s’entourer pour partager ce qui nous fait vibrer. Pas forcément s’entourer de gens qui créent du contenu dans le même domaine, mais de personnes qui connaissent nos problématiques et avec qui il est possible de partager les bons moments comme les mauvais. Il est aussi important de ne pas hésiter à demander de l’aide, et c’est ce que j’ai fait quand j’ai passé par tes services.

 

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